Sur Arte, le mardi 3 juin, un documentaire sur le business des produits bio de Christian Jentzsch nous parle de la gigantesque arnaque de l’industrie agro-alimentaire, des enseignes de grande distribution et des investisseurs sans scrupule au sujet de la production et de la distribution en masse de produits soi-disant bio. (rediffusé le 14 juin à 10h15 ou sur tv replay)
Le concept bio à l’origine s’oppose au gaspillage de l’industrie agricole conventionnelle qui s’est approprié l’idée du bio et en faire une production de masse. Ils essayent de nous vendre une bonne conscience sans garantir un salaire et des conditions de travail décentes pour les travailleurs, sans éthique et respect de l’environnement, sans ou très peu de commerce équitable. Le bio est devenu un produit de consommation comme un autre ou faire des profits est la seule règle en vigueur.
Il existe une multitude de labels bio et écolabel. Pour les obtenir, il faut avoir la certification bio, concept créé par l’industrie agro-alimentaire pour produire en masse. La normalisation des produits bio met sur la touche les petits exploitants privé de leur indépendance.
Culture des champs à l’ancienne = indépendance totale des exploitants
Pour la certification, les sociétés comme Naturland soumettent les petits exploitants à de nombreuses démarches, test, obligations contraignantes ayant pour but de rendre difficile l’accession au label et d’empêcher la distribution de produits non issus des grosses firmes. Il est clair que l’industrie a beaucoup moins de difficultés pour obtenir ces mêmes labels. L’union Européenne suit les directives des grosses firmes et subventionne leur projets…..Ça sent les pots de vin à plein nez !!
En effet, grâce aux subventions Européennes, les grandes industries agro-alimentaires et les financiers achètent ou louent des terres arables à l’est de l’Europe (Roumanie). Ils font du « Land Grabbing » biologique ( Acquisition ou location sur une durée d’au moins 30 ans de vastes étendues de terres agricoles dans les pays en voie de développement par des pays plus riches. Les accapareurs de terre font de la spéculation et cela a des répercussions catastrophiques sur les populations locales, les premières à souffrir de la flambée des prix agricoles. La production alimentaire contrôlée par les multinationales et tournée vers l’exportation, aux monocultures à large échelle, à l’usage de pesticides et à la dépossession des paysans locaux.) Ils produisent des produits bio de masse pour les occidentaux et ceci au détriment des populations locales. Les terres achetées ou louées sont beaucoup moins chères qu’en Europe de l’ouest et ils imposent de pouvoir exploiter comme ils l’entendent ces terres ( Surface gigantesque, monoculture…)
Plus d’info sur : http://ong-entreprise.blog.youphil.com
La tendance est au bio-discount, c’est la nouvelle norme de production des grandes chaines de distribution ( Calibre et forme, quantité, prix d’achat et de vente imposés ). Face à la demande grandissante pour le bio, l’industrie agro-alimentaire produit en masse des produits soi-disant bio !!
BIO DISCOUNT ≠ IDÉAL BIO
A l’étranger, le déboisement, la destruction des paysages et de la biodiversité, l’utilisation de produits chimiques sont monnaie courante dans les grandes exploitations « bio ». Ils reçoivent des subventions non utilisées pour le projet mais plutôt à des fins personnelles. Il n’y a pas ou très peu de contrôles effectués et même en cas de contrôles constatant une infraction, les producteurs incriminés a qui on a retiré le label continu à vendre sous ce même label d’ou l’utilisation frauduleuse de celui-ci.
Les industriels font produire en masse à l’étranger (Chine, Thaïlande, Egypte, Brésil….). Le résultat est souvent une copie de produit bio dans lesquels on peut trouver des pesticides, des herbicides, des engrais de synthèse, des OGM, de la pollution issue de l’eau servant à l’irrigation des cultures…. Il n’y a que l’étiquette qui soit réellement BIO.
Même en Europe, certains producteurs soi-disant bio élèvent leurs bêtes dans des conditions affligeantes ( Allemagne : élevage de volaille ) ou pratiquent la culture intensive en pillant les ressources naturelles en eau ( Espagne : producteur de fruits et légumes ). A quand l’arrêt de cette monumentale hypocrisie !! On en arrive à produire une copie de produits sains et à nous le vendre sous label; En fait, c’est aussi pire qu’avant, ils empoisonnent toujours autant les consommateurs et notre terre pour l’appât du gain.
Caractéristique des investisseurs et groupes agro-alimentaires:
- Spéculer et faire des plus-values sur les terres,
- Préparer les terres et l’équipement pour l’exploitation des surfaces agricoles et les revendre à un bon prix,
- Profiter des subventions Européennes ( Remboursent ils ces subventions avec leurs profits? ça m’étonnerai !! ),
- Utiliser des travailleurs à bas salaire avec des conditions de travail indécentes,
- Faire disparaître les petits exploitants en leur imposant toutes sorte de lois ( Inscription dans un catalogue, certifications…)
- Nous vendre chèrement l’illusion de consommer BIO en se remplissant les poches avec notre argent.
Ils sont gagnants sur tous les points, de la production à la distribution et cela sur le dos de l’humanité et de notre terre nourricière. Ce business n’a pour but que l’enrichissement de quelques personnes au détriment de notre santé dont ils se foutent éperdument. Ils exploitent la misère humaine et foutent en l’air notre écosystème sans aucun scrupule, quelle honte !!
Nous devons réagir à cette façon de faire en :
- produisant local et en consommant local,
- ayant une production diversifiée et respectueuse de l’environnement et du bien-être animal,
- rendant accessible ces produits à la population environnante,
- faisant circuler l’info autour de nous par les réseaux sociaux ou autres supports,
- boycotter les produits soi-disant bio car comme disait Coluche :
En effet, pour que les comportements changent au sein de ces multinationales qui font la pluie et le beau temps, il faut les attaquer là ou ça leur fait mal : le portefeuille ! On peut manifester, être désobéissant civiquement, se battre contre un système corrompu mais les résultats sont minimes, ils continuent à se développer et à nous vendre un monde de mort ou le profit est leur seul intérêt. Boycotter leurs produits semble la solution pour les obliger à nous écouter car s’ils ne gagnent plus autant d’argent, ils auront moins de pouvoir et ils seront obligés de changer leur façon de faire. Nous avons le pouvoir de changer les choses, de redevenir indépendant et responsable pour notre avenir et celui des générations futures.
Réveillez vous !! consommateurs,
vous pouvez changer les choses,
informez vous et agissez !!