INVESTIGATION : Consommation, le pire reste à venir !
Sur France O, le magazine d’investigation du jeudi 19 juin 2013 animé par Samira Ibrahim enquête sur la filière du poisson en France et aux Etats-Unis. Alex Riley, journaliste à la BBC, essaie de comprendre comment on en est arrivé là !!
Eh oui, un nouveau scandale fait la une, celui du poisson. Entre usurpation d’identité, méconnaissance des produits et appât du gain :
- Les fraudes à l’étiquetage sont courantes des deux cotés de l’atlantique. On vous vend un poisson pour un autre pour augmenter les marges et tromper le consommateur (Sébaste pour Rascasse, thon albacore pour thon rouge, Aiglefin pour Cabillaud, Poisson Boule pour Lotte, Flétan noir pour Flétan jaune).
- Multitude d’intermédiaires, le poisson passe entre plusieurs mains avant d’arriver dans notre assiette. Aucune garantie quand à l’origine d’un produit qui transit plusieurs fois et dont le prix ne cesse d’augmenter pour rémunérer ces intermédiaires sans scrupules.
- Spéculation internationale sans moralité dont le seul objectif est de faire de la plus-value, donc de s’enrichir sur un bien de consommation.
Les professionnels du métier de la pêche et de la vente jouent sur l’ignorance des consommateurs, il est donc conseillé d’acheter son poisson entier plutôt qu’en filet car il est difficile de reconnaître un poisson quand il est levé, de plus vous aurez une garantie de fraîcheur visible aux yeux, aux branchies de couleur vive, à la rigidité du poisson…
Pour conditionner un poisson (lever les filets, faire des darnes, …), chose pas trop évidente quand on ne connait pas, vous pouvez demander à votre poissonnier de vous le préparer ou vous diriger sur le très bon site du Chef Simon pour découvrir ces techniques pas à pas illustrées de photos à cette adresse : http://chefsimon.com
Les restaurateurs ont leur part de responsabilité dans ce scandale, ils leur est plus facile d’induire le consommateur en erreur car le produit est transformé donc plus difficile à identifier pour des non-experts. C’est a eux de jouer le jeu et arrêter de tromper le client pour faire des bénéfices au détriment de la qualité ou de l’origine du produit.
Pour faire face à la demande toujours croissante des populations, la pisciculture représente une solution pour l’avenir même si en réalité, elle ne sera qu’un complément pour fournir les besoins et compenser l’épuisement de nos réserves de poissons due à la sur-pèche. L’alimentation de ces élevages par des farines animales est pratiqué par certains, heureusement d’autres ont une éthique et mettent en place des fermes piscicoles respectueuse de l’environnement et de l’animal.
Rediffusion du reportage le jeudi 4 juillet 2013 à 0h44 sur france O.